Quatrième de couverture
Le surnaturel habite le Jura, imprègne ses pâturages et lie ses habitants à leur région par un attachement particulier. Certains êtres sensibles ont le don de percevoir cette magie, ils souffrent dans leur chair quand on agresse leur terre. Au XVIIe siècle, on les brûlait pour sorcellerie. Et si l’un d’eux vivait à notre époque dans des paysages défigurés par une place d’armes? Et s’il réveillait quelques combattants défunts pour reprendre la lutte et rendre à la nature sa magie perdue?
Mon avis
Les romans qui se passent dans la Suisse contemporaine recueillent rarement mes faveurs. Souvent, le caractère connu des paysages et des lieux m’empêche de me laisser emporter.
Tel n’a pas été le cas de Place d’âmes! Les deux fils narratifs qui décrivent chacun une époque différente s’entremêlent de manière intelligente tout en augmentant le suspens. Tout au long du récit, l’autrice distille des éléments histoires, sur la vie dans le Jura au XVIIe siècle ou sur la fondation du canton dans les années 70. Le surnaturel arrive progressivement et l’aventure bascule peu à peu vers le fantastique jusqu’à la conclusion où les liens entre les événements finissent par se relier.
J’ai particulièrement aimé l’écriture de Matis, le héros. Un jeune garçon de douze ans, aux portes de l’adolescence, mais encore bercé par l’enfance. Cette époque où naïveté et innocence côtoient un regard sur le monde déjà teinté par des pensées adultes. Je me suis revu, avec mes camarades d’école, Gilles, Marc, Pierre-André et Anaïs, partir dans la forêt pour des «missions» de la plus haute importance.
En gros, Place d’âmes, c’est Stranger Things dans les Franches-Montagnes. Je vous recommande chaudement de vous y plonger.
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